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Quelques réflexions

Il semble me falloir trois choses pour peindre : l'instinct, l'intuition et l'inconscient. Encore une histoire de "triptyque"...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelle est l'estimation de mon travail?

 

       " À votre avis, combien valent les "X" années d'engagement artistique, les investissements temps et matériel, les prises de risques incalculables, la qualité (toute relative) dans la réalisation, etc ... une miche de pain, certes bio mais une miche de pain quand même, ou 10.000.000€ (sic) ?

        Si vous cherchez ma cote sur le marché de l'art, comparée à celles des grands Maîtres, elle est pour l'instant, quand même, au dessus du "0" ; ceci étant dit, cela ne veut pas dire qu'elle y restera toujours, et pas plus qu'il ne m'intéresserait pas qu'elle monte (beaucoup) plus... Mais finalement, qui est la/le mieux placé/e pour estimer mon travail ? Sachant que vous allez acheter une pièce unique, j'attends vos avis sur cette bien délicate question".

Un petit moment de malice partagée... en compagnie du sculpteur Richard Stobienia.

Photo de Marwana.

À la lumière d'un tableau de Pierre Beaufils.

Photo de Marwana.

Quelques mots partagés... en compagnie

du sculpteur Jean-François Maubert.

Photo Marwana.

"Qu'est-ce qui te pousse à faire ce que tu fais?

Je ne sais pas... et toi?

... non plus.

Raison de plus pour continuer!".

n.b:      algue / champignon / lichen

           artiste / galeriste / public...

           3, trois, III...

Tu en penses quoi, moi ?
Je ne sais pas, toi.

"Polyfonctionnels".

 

Félix Valloton, Suisse                  peintre, graveur, affichiste de mode... 

                                                                                             lui aussi, avait plusieurs cordes à son arc, était-ce vraiment un problème?

Leonardo da Vinci, Italie             peintre, inventeur, ingénieur, anatomiste, scientifique, humaniste, philosophe... 

                                                                                             lui aussi, avait plusieurs cordes à son arc, était-ce vraiment un problème?

 

Ont-ils eu que des ami/es? Non... alors tout va bien, et : "Hardi petit!".

L'acte sacrificiel... de sa nécessité par son acceptation.

 

            L'acte sacrificiel est un passage obligé qui permet au peintre d'aller là où il doit se rendre. Il est possible, probable, voire constant qu'un peintre, qu'un artiste, soit obligé de recouvrir une partie ou la totalité de sa toile pour aller à l'étape suivante : "Eh! Oui... C'est dommage, j'avais si bien travaillé!", sauf que "bien travaillé" n'est pas "avoir fini son travail" (quand bien même le serait-il un jour). C'est un passage déontique : "Je n'ai pas le choix. Je dois l'accueillir en moi et le laisser me transformer".

            Une question reste entière: "Qu'est-ce qui pousse un/e artiste à faire ce qu'il/elle fait?". 

 

Le pensez-vous?

 

             Et... la gentillesse, vous connnaissez? Les êtres-humains s'en vont vers leurs destins. Ont-ils la moindre idée de qui ils sont, vraiment? Une image vient à l'esprit ; ils ont une "sûre" idée de la votre, ils savent, eux.

             Le/mon chat me regarde. Les choses sont simples, juste ce qu'il faut et puis c'est tout.

        J'ai de moins en moins de temps à perdre... "La porte de sortie" s'approchant, franchement, aurais-je autre chose à faire que ce pour quoi je suis fais? Néanmoins n'attendez pas trop. En ce moment je suis bien là! 

        Trois tryptiques... et pourquoi pas plus, encore ? Le désir et la créativité sont toujours au rendez-vous ; cette limitation dans le nombre n'est qu'une question de place dans l'atelier, mais bientôt, dans mon nouveau lieu... en attendant, je vous laisse regarder cette série de trois. 

       Il est très étonnant de remarquer que dans un seul triptyque, l'œil va être attiré plus par l'un des tableaux le composant. 

      Lorsque deux triptyques sont réalisés et mis l'un à côté de l'autre l'œil va, cette fois-ci, non pas être attiré par un des six tableaux mais par l'un des deux triptyques. 

      Maintenant, si vous mettez les uns à côté des autres trois triptyques, l'œil va préférer un des trois triptyques sans avoir pour autant l'envie, voire la possiblité, de ne pas regarder les deux autres. Ils deviennent indissociables les uns des autres. Un équilibre se crée sans aucune autre intervention, et peut-être même sans la volonté directe du peintre. 

       Est-ce à ce moment là que l'œuvre, les œuvres vivraient d'elles mêmes ? 

       A partir de quel moment le peintre décide-t-il qu'un tableau, un triptyque, est terminé ? Rien ne permet de l'affirmer une bonne fois pour toute ; plusieurs éléments entrent en jeu : l'état de l'instant, le regard après plusieurs jours voire plusieurs semaines, mois, années de recul, une évolution ou une involution, etc... l'évidence, chose irrationnelle. 

      Toutes ces raisons sont pour certaines d'entres-elles conscientisées mais pour la plupart des autres (?), il en va tout autrement et c'est probablement tant mieux. 

       Hier soir, avec un ami, B., nous avons parlé du délicat et, ô, combien problématique sujet de l'encadrement et/ou de l'assemblage. Nous avons trouvé ensemble un nouveau regard sur le sujet où l'encadrement et/ou l'assemblage, par ce désir à ce que le triptyque soit mis en valeur,  deviennent parties intégrantes de l'œuvre. 

       Il ne doit pas y avoir les tableaux d'un côté, et l'encadrement et/ou l'assemblage de l'autre, tous les éléments constitutifs forment un tout "architectural" dans une recherche esthétique. L'un, l'élément, permet de passer aux autres, les éléments, par un subtil jeu de "passerelles" les (re)liant. Une parfaite circulation doit s'établir. 

       Ci après, une démonstration (à venir) pour illustrer ces propos. 

 Un bout de soi même... là-bas. 

 

               Un trait d'union se crée, ipso-facto, dès qu'un des mes triptyques, une fois fini, va de ma maison dans "l'autre" maison.

Une relation très forte et très intime s'installe et vit d'elle même sans l'aide de qui que ce soit entre elle et moi, entre lui et moi, entre eux et moi... entre nous, il s'agit du, de la ou des collectionneurs. Ce mot est beau, collectionneur, car il défini une personne qui aime ce qu'il a, c'est autre chose qu'un acheteur, un client. 

               Savoir qu'un morceau de soi est partagé, est accueilli ailleurs, est une sensation indescriptible, très intime, enivrante, sensible... mais ce n'est en aucun cas un morcellement "façon puzzle", au contraire, c'est un lien supplémentaire, une ramification qui se crée ; on devrait peut-être pouvoir commencer à parler d'une forme d'ubiquité, non?! 

 

 L'objet artistique doit-il être pour toujours, ou doit-il disparaître de sa belle mort, naturellement ? 
 

 Rien ne sert de partir à point... 

 

             Léonardo da Vinci aurait peint entre vingt et trente tableaux. 

             Certains pensent (ou "font"): "Rien ne sert de partir à point, il faut courrir!". Et si l'on prenait son temps... quelle importance?! "De toute façon, je ne peux pas faire autrement". 

 J'ai beaucoup appris parce que je me suis beaucoup trompé, et je continue beaucoup... d'apprendre. 

 Je ne suis pas chercheur mais "trouveur". 

 

                Bien que le nom paraisse aux antipodes il s'agirait bien, peut être, de la même activité: engagement dans le temps, réflexion, remise en question permanente, ne jamais se suffir d'un résultat... 

                Malgré tout, il y aurait, peut être, quand même quelques différences: vous devez vous mêmes tout investir tant en matériel qu'en temps, il y a de fortes chances que vos subisdes soient bien maigres au début, pendant un bon moment voire toute votre vie. Mais quoi qu'il en soit, vous continuez. Pourquoi? Vous êtes le seul à le savoir... ou pas et ce n'est pas le plus important, la seule chose qui l'est, c'est de continuer. 

 1 + 1 + 1=Un. 

 

 "Je ne peins que des triptyques; ce n'est pas un effet de mode, c'est un fait le " III, 3, trois... ". Oui! Mais pourquoi ? Voici quelques amorces de réponses: 

   I°)    le " I ", pour le: 0, blanc, gauche, endroit, positif, gentil... 

   II°)   le " II", pour le: 1, noir, droite, envers, négatif, méchant... 

   III°)  le " III", lui, a la chance d'inclure toutes les autres facettes de la réalité, et comme notre monde paraît plus complexe que ce que la "binarité" propose, alors... 

 Une relation(s) triangulaire 

 

              Être Peintre, c'est s'engager dans une voie qui vous demande de prendre position par rapport à trois points: 

     I°)     être peintre:    pour prétendre exister en tant que tel, il faut peindre... pas que de temps à autre et quelles que soient les conditions. Un engagement artistique... ce n'est pas un passe temps, ce doit être une nécessité, ce doit être vital. 

    II°)    le support:     la seule fonction de l'objet réalisé doit être la stimulation des sens en vue de créer des émotions   en tendant vers une perfection esthétique dont l'objectivité comme la subjectivité sont toutes relatives. 

    III°)   le public:       accepter de livrer son travail afin de "le voir vivre sans votre aide", tout en étant capable de recevoir tous les retours... si bien sûr, des formes respectueuses et constructives sont utilisées, alors tout est possible. 

 

             Cependant, d'autres points ne sont pas à négliger non plus: 

     IV°)  Contrairement aux idées reçues, les artistes sont avant tout de grands travailleurs. "Cent fois sur le métier l'ouvrage tu remettras"  (inspiré de N. Boileau). 

     V°)   "C'est facile?!". Alors n'hésitez surtout pas... il y a de la place pour tout le monde. 

     VI°)  ... 

     VII°) ...". 

 Évidence... et pourtant... 

 

              N'attendez pas "sa" disparition pour lui poser des questions bien "vivantes" ; de là-bas (haut), il ne pense pas pouvoir vous répondre. 

 Survie & vie sûre. 

 

           Lors d'une conversation avec une amie médecin (F.D.), celle-ci me fît découvrir le principe de survie par "inséparabilité", dans l'association d'une algue et d'un champignon : le lichen... les deux sont indissociables pour exister. 

           Lors d'une sympathique conversation avec une galeriste (D.P.), avec qui une collaboration est en train de naître, je comprends que la symbiose qui nous unis pourrait être du même ordre que celle du lichen... une survie par "inséparabilité"... les deux, artiste et galeriste, seraient, aussi, indissociables pour exister? 

           Dans le premier cas, le/la biologiste a été nécessaire pour mener à bien cette découverte scientifique. Dans le deuxième cas, le public sera nécessaire pour donner toute sa raison à cette "existence artistique". 

           La nature devrait nous fait méditer sur bien des choses... 

 Je peins, là où tu ne t'attends pas. 
 Tu vis, là où je ne m'attends pas non plus. 

 Art abstrait ou Test de Rorschach ? 

 

            L’art abstrait à ceci de singulier : il l’est et doit le rester. 

 

           La peinture abstraite puise ses racines en grande partie dans notre inconscient, elle est sensée permettre de créer une ouverture pour la personne qui la contemple et qui ne doit en rien chercher d’élément figuratif (escargot, fer à repasser, tracteur, salade de fruits...). Le fondement même de ce langage picturale est… l'abstraction. Et pourtant, chacun est bien libre de voir ce qu'il veut y voir. 

 

            Allons nous chercher dans une notice technique ce que l’on trouve dans une poésie ? 

 

           Que ce soit le peintre ou le contemplateur, il est important d'être en mesure de s'offrir un espace de liberté de non pensée afin de faire naître en nous ce que l’inaccessible propose, offre. Cette faculté psychique peut se nommer (j'entends les détracteurs réagir) le lâcher prise, le jouer le jeu, le se laisser aller... le je pose tout et j'me r'tiens plus, dixit Pierre Desproges. 

Comment dire...

 

           À propos de ma peinture, pour tenter d'en parler, d'y mettre ces fameux (...) mots : il y a un tout dans ce presque rien ou un presque rien dans ce tout. Est-ce une nécessité d'en parler? Sûrement pas. Alors pourquoi ne pas essayer?!

La fantaisie ferait parler, mais elle doit surtout faire réfléchir.

Je m'enfouis de plus en plus dans les entrailles

de ma nature d'où je m'extirpe.

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